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Date de création : 29.12.2014
Dernière mise à jour :
29.08.2025
258 articles
Pour les plus curieux, nous avons réalisé, avec mon frère, un compte Tiktok avec quelques-uns de mes poèmes mis en image et en musique. Voici le nom de notre compte : je_te_tiens_la_main (https://www.tiktok.com/@je_te_tiens_la_main).Bonne visite !
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Je suis également présente sur LinkedIn (https://www.linkedin.com/in/delphine-borelly-9b9374149/) et Instagram (https://www.instagram.com/delphine_borelly/). À très vite !
Pour prolonger votre voyage, venez visiter ma chaîne YouTube (https://www.youtube.com/@delphineborelly) où vous pourrez visionner les vidéos-poèmes que j'ai réalisées. N'hésitez pas à vous abonner !
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· La lenteur des âges
· Sous l'arbre à palabres
· Ma vieille carcasse
· Bien ranger ses souvenirs
· La dame-kangourou
· Allier le temps au temps
· Ne pas se fier aux appâts rances
· Le gang des mamies
· Et je rêve...
· Tics romantiques
· Un dessin du destin
· Un accident de rivière
· L'altitude de la quiétude
· La mamie-météo
· Un cordonnier bien chaussé
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Abonnement au blog
Nos montres sont des bracelets électroniques
Des menottes qui nous enchaînent au temps
Ce tic-tac qui nous rend tous épileptiques
On se pend aux pendules, à cette horloge qui nous attend
Nos réveils sont là pour briser nos sommeils
Si jamais le train de la vie partait sans nous !
Toutes ces secondes qui bourdonnent comme des abeilles
Une acupuncture horaire qui souvent nous rend fous
Suis-je en retard ou en avance ?
On regarde les aiguilles avec fébrilité
On tricote nos vies avec les fils de l’impatience
Comme une cocotte-minute prête à exploser
Nos vies sont minutées, attachées à ces heures
Qui rythment nos vies face à ce qui nous attend
L’angoisse du temps qui passe nous détruit comme un leurre
Alors jetons nos montres : et vivons maintenant !
Delphine Borelly
Texte protégé
Alors que menaçait l’orage
J’ai vu un trou dans le ciel
À trop porter mes bagages
J'en avais perdu l’essentiel
J’ai vu des éclairs garnir l’horizon
Comme un piteux appel des enfers
Et si près de moi le tonnerre en pâmoison
D’une mort prête à croiser le fer
J’ai dû courir pour fuir
La pluie qui s’annonçait torrentielle
Ce malheur en devenir
Rougissant comme une averse de fiel
Alors je suis allée jusqu'en-dessous
De ce trou dans le ciel
Rêvant d’un paradis loin du courroux
Des astres qui s’annonçait démentiel
J’ai fait des prières à bras-le-corps
Pour que tous les saints me protègent
Et que s’arrête de s’acharner le sort
Sur ma vie déjà prise au piège
Mais il n’y avait rien au-delà des nuages
Ni miséricorde ni arche pour mon sauvetage
Le créateur était aux abonnés absents
Quand j’ai reçu son baptême
D’un déluge à noyer les innocents
Bien loin du pardon suprême
Le trou s’est refermé sur mes yeux
Rendant ma solitude extrême
Il n’est sur cette terre point de Dieu
Capable de résoudre nos dilemmes
Il n’y a ici-bas aucun lieu
Où laisser pleurer nos poèmes…
Delphine Borelly
Texte protégé
Voici dans mes cheveux venu souffler
Le vent frais annonçant la fin de l'été
Il minaude dans les feuilles
Fait au soleil comme un cercueil
Mais ce repos des températures
L’ai-je mérité ?
Ce courroux naissant dans l’azur
L'ai-je écouté ?
Ainsi on est parvenu
A supporter une chaleur exiguë
Doit-on être fiers
D’avoir tenu
Ou pleurer pour la terre
Dont le sanglot n’en finit plus ?
Plus que dix mois les amis
Avant la prochaine canicule
Profitons de ce vent béni
Qui met à notre souffrance
Un point-virgule
Delphine Borelly
Texte protégé
Image de Prawny
Ce soir j’ai le cœur déchiré
Par ce que j’ai vu en rentrant
Je le connais pour le croiser
Au même endroit
Si souvent
Malgré le froid
Et par tous les temps
Cet homme recroquevillé
Le visage blanc
Les doigts nus et défaits
Tenant un gobelet
Là où moi j’ai des gants
Ce qui surprend à le regarder
C’est ce silence dont il semble frappé
Le regard est toujours identique
Une résignation mélancolique
Comme si il ne voyait pas les passants
Comme si de tout cela
Il était indifférent
Mais ce soir arrivent des porteurs
D'humanité
Qui font naître en lui une lueur
Et se sentir exister
Ce sont des hommes de la Croix-Rouge
Regroupés autour de lui
C’est touchant cette France qui se bouge
Tout autant qu’il est touchant, lui
Ils lui offrent à manger et à boire
Un peu de chaleur dans sa nuit noire
Que m’étais-je imaginée ?
L’émotion a paralysé mon esprit
Quand j’ai compris
Qu’à cet endroit qu’il s’était choisi
Qu'à cet endroit précis
C’est là aussi
Qu'il passait
Ses nuits…
Delphine Borelly
Texte protégé
Ainsi il y aurait des gens
Qui vivent sans rêves
Ceux à qui le destin ment
Jusque dans leur sève
Ils subissent une indigence
Celle de vivre sans espoir
Ils se moquent du silence
Tout autour de leurs miroirs
Combien petite est leur vie
Entre travail et télévision
Ils n'ont à vrai dire aucune envie
De sortir de leur cocon
Ils mourront comme ils sont nés, sans plus
Au détour de cette absurdité latente
Mais auront-ils réellement vécu ?
Vivre sans rêves, c'est vivre une mort lente
Que faire pour qu'ils ouvrent leurs yeux
Sur leurs existences étriquées
Avoir envie est le plus beau des vœux
Mais ça ils l'ont oublié
Il faudrait leur permettre un retour
Vers ce qui fut leur enfance
Jouer c'était rêver les beaux jours
Et transcender son existence
Je rêve que nous tous puissions rêver
Mille songes pour chaque couleur du ciel
Rêvons ensemble pour ensemble prier
Désirer et aimer, et vivre l'essentiel !
Delphine Borelly
Texte protégé
Celui-ci a chanté
« La vie ne m’apprend rien »
Moi j’ose affirmer
Que de la vie je ne sais rien
Chaque jour
J’en apprends un peu plus sur l’humanité
Sur son amour
Mais aussi sur toutes ses atrocités
Chaque matin
Je me dis qu’il me faudra des siècles pour comprendre
Pourquoi tantôt le bien
Tantôt le pire, tantôt l’horreur ou tantôt le tendre
Chaque nuit
Je m’interroge sur ce que me réserve le destin
De ma vie
Je sais le passé, à peine le présent et du futur… rien
A chaque nouvelle année
On fait des résolutions et des vœux à tout va
Autant que l’an passé
Et ce sera résolutions et vœux oubliés quand l’an passera
La vie
M’apprend sur tout un peu plus à chaque instant
Je vis
Et c’est de mon ignorance qu’avant tout j’apprends...
Delphine Borelly
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Tous ces scientifiques qui pour nous éviter de trop en faire
Avec les effluves de leurs cerveaux réchauffent l’atmosphère
Nos smartphones ne sont pour eux que la préhistoire
D’une ère qui crée déjà des infinités de mémoires
Quel monde sont-ils en train de nous inventer ?
Avec du virtuel ils ont créé de l’indispensable
Ce dont on ne pourra plus jamais se passer
Déjà aujourd’hui des applications plein nos portables
Demain on inventera chez nous nos propres programmes
Pour régler nos problèmes et divertir nos âmes
On construira avec des imprimantes 3D
Tout ce que l’on veut comme objet posséder
On croira que ce n’est plus du tout de nos aînés
Qu’il y aura le plus à connaître et à comprendre
Mais on pensera que c’est par nos enfants, têtes brûlées
Que nous apprendrons de la vie sur le passé en cendres
Ces petits génies, de nouveautés avides
Sont en train d'imaginer, d'inventer, de faire
Des robots et divers hybrides
Qui nous rendent toujours plus sédentaires
Moi je les ressens comme un vide
Un vide d’essence
Un vide de sens
Peut-être...
De manque de profondeur
Des ces faux êtres
Nouvelle compagnie livide...
Delphine Borelly
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Avez-vous déjà compté
Combien vous coûtait votre vie ?
En euros, en centimes, en deniers,
En courage, en volonté, en envies ?
Au prix du pain chaque jour
S’ajoute celui de l’essence
Tout ce qu’on donne en amour
Et ce que perçoivent nos cinq sens
Et il y a encore toutes ces factures
Eau, gaz, téléphone et électricité
Et aussi assurances, box, et loyer
Et nos cœurs aux mille fractures…
Et ce temps passé au ménage
À cuisiner, à laver et à étendre le linge
On le paie, las, en fatigue, en âge
Et en neurones usant nos méninges
Pourquoi ne pas déduire des impôts
Tout ce temps passé à ne pas dormir
A éduquer, à nettoyer, et à vieillir
A conduire ou à suer dans le métro ?
On donne moins d’argent que de nous-mêmes
Chaque jour plus d’énergie que d’euros dépensés
Ce que nous offrons on nous le rend en baptême
Quand ce n’est pas pour les deniers
Qu’on agit
Et ainsi
Quand c'est sans compter
Qu'on aime
Nos vies dévient
Sur les chantiers
De nos envies
Se parsèment
Des volontés
De chanter
Nos vies
Mille thèmes
Pour effacer
Ces théorèmes
Sur le coût
De la vie
La vie
N'a pas de prix
Et se sème
A la folie !
Delphine Borelly
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Partout sur toute la planète
Chaque jour le soleil se lève
Au-dessus de toutes les têtes
Le même ciel pour différents rêves
Le ciel est plus ou moins caché
Derrière la brume ou le brouillard
Sous un soleil de plomb hagard
Ou des nuages couvant à l’étouffé
Tous, êtres humains, sommes animaux
Avec plus ou moins d’habits sur la peau
Plus ou moins de toit au-dessus des oreilles
Sous un soleil pourtant partout pareil
Dans les bouches différentes langues
Avec des ancêtres vieilles comme le big bang
Mais partout dans les regards le même silence
Pleurant une seule et même absence
Celle d’un Dieu égalitaire pour tous
Loin de la mort qui court à nos trousses
Des guerres, des pauvretés, des maladies, des famines
Qui l’humanité inéquitablement abîment
Un Dieu qui distriburait son amour sans les intérêts
Des religions parfois bien mal perpétrées
Un Dieu, enfin, pour tous pareil
Car pour tous brille le même soleil
Delphine Borelly
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Je suis sans emploi
Ni mode d’emploi
A quoi dois-je m’employer
Sinon à devenir employé ?
Et si vouloir de l’air était un exploit
L’appel de l’horizon est là, même si il pleut
La pluie me lave de tous les contre-emplois
Qu’on a fait de moi, avec autant de bleus
Et si cela m’a plu
D’être sous la pluie
Si j’en veux tant et plus
De cette eau qui luit
Comme cela je me plie
A l’idée que c'est bien plat
Une vie sous un parapluie
Pas de quoi en faire un plat !
Sans le parapluie du CDI, sans emploi
Ces ailes de volonté qu’on déplie
Auront un jour force de loi
Car nos langues elles délient
Vouloir goûter a la liberté - un délit ?
Celui de ne pas être sur le même plan
Que ceux qui sous le joug du pépin plient
Comme si le parapluie était un implant
S’abreuver aux eaux des cieux jusqu’à la lie
Imaginer un monde qui soit d’aplomb
Quand dans un pays tel que le notre on élit
Domicile- mais dans la tête on a du plomb !
Une source, des terres, un toit, que demander de plus ?
Revenir à la source, adieu patrons et parapluies
Loin des platitudes, des oppressions dont on ne veut plus
Finis les pleurs, on dansera sans pleutres, sous la pluie !
Delphine Borelly
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