La guerre contre le passé

Contre lequel on ne peut rien

A vaincu ton avenir

Cloué au ciel nos souvenirs

Il reste cette tendre lumière

De bonheurs partagés

Envolés mais bénis

Un amour infini

Me guide vers ton âme apaisée

Notre amour est infini

Sans limites

Dans nos cœurs qui abritent

Un océan aboli

De tendresse

Quand cesse

Le vacarme du monde oublié

Et règne enfin

Un silence apaisé

Telles nos enfances sacrées

Dans l’univers est tracé

Nos destins

Liés

Pour l’éternité

Delphine Borelly

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Se faire un château fort de ses pensées

Quand les larmes sont salvatrices

Écrire haut et fort ses idées

Dans une torpeur réparatrice

La solitude est mon donjon

Du haut duquel je vois le monde

Pour rêver jusqu’à l’horizon

Et parfumer mon âme vagabonde

Il faudra bien un jour ouvrir les portes

Et baisser le pont-levis

Pour avant que la mort nous emporte

Goûter à ce qu’est la vie

Mais attendant je reste en haut de la tour de mes songes

En espérant qu’un jour un ange me trouvera

Je veille loin de tous ces soucis qui me rongent

Jusqu’à demain – quand le réveil sonnera

Delphine Borelly

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Le silence existe-t-il vraiment ?

Dans nos têtes tant de paroles

Et dans nos cœurs sans discernement

Tous ces mots qui depuis toujours nous consolent

Et le bruit de l’air qui se presse

Le long de nos oreilles engourdies

Et la complainte du passé qui se laisse

Déguster matin soir et midi

Écoutons le chant du silence

Certains en ont fait des châteaux

Moi il me sert à sentir ta présence

Quand ton étoile brille tout là-haut

Delphine Borelly

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De l’eau au coin des yeux

Vivre avec toi :

Quel rêve radieux !

Toi sous mon toit

Un bonheur contagieux

Béni des Dieux

Merveilleux

Je penserai à toi

A chaque fois que je verrai la lune

Ton sourire accroché dans le ciel

À jamais sans rancune

Mon arc-en-ciel

Mon âme blanche et brune

Quelques mots d’amour

Pour toi ma Moon mon cœur

Mon chat céleste ma force ma bravoure

Envolé pour l’ailleurs

Un ange pour l’éternité

Pour toujours à mes côtés

J'ai pour toi tant de gratitude

Merci

Mon amie

D’avoir accompagné ma solitude

Delphine Borelly

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Tous ensemble, nous avons réussi

À longer les ans, avec les maladies

À les passer, les dépasser, les surpasser

Qu’importaient fin, finitude, et finalité…

C’était nous, quatre enfants,

Avec vous, nos parents,

Nous quatre aux quatre coins de la vie

Vous deux par l’amour et le temps réunis

C’était nous six, main dans la main

À se rire de la mort et du destin

Réunis dans le rire, et dans le chagrin

Nous nous aimions malgré les moulins…

Mais lutter contre des moulins c’était perdu d’avance

Le vent a fait tourner les pales, brisé l’innocence

Aujourd’hui séparés mais tous ensemble en silence

Nous réussissons à nous aimer, éloignant les distances…

Delphine Borelly

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Vider le temps de sa substance

Écouter les heures s’égrainer une à une

Chercher un réconfort dans le silence

Encore un jour d’isolement sans rancune

Des douleurs passent dans mon corps

Sans s’y attarder

J’ai tant de chance certains en sont morts

Moi la maladie m’a à peine effleurée

Pour moi ni fièvre ni toux

Juste une langueur infinie

Retirée du monde sept jours c’est tout

Si il y a un Dieu je lui dis merci

Merci pour ce temps offert

Loin du tumulte des gens pressés

Une parenthèse loin de Lucifer

Trop occupé à vous malmener

Merci pour cette vie

Qui coule encore

Dans mes veines

Je prie pour que cette maladie

Ne jette plus de sort

Et que demain

Elle ne soit pas tienne

Delphine Borelly

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Le jour de Noël, pas de neige, mais sifflant

Sur nos défaites

Toujours le vent

Après les bises du Nouvel An

Après la fête

Toujours le vent

Rien n’a passé depuis ce temps

Sur l’incendie à tue-tête

Toujours le vent

Qu’est-ce qu’il enlève, qu’est-ce qu’il nous rend ?

Dans ma tête

Toujours le vent

Delphine Borelly

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On va rendre la maison après l’été

Au vieux fantôme du couloir étroit

Menant à la chambre de nos jeunesses fatiguées

Et de nos âmes un peu à l’étroit

Sous sa moustache l’arrière-grand-père est là

Mort pour la France sous ses lourdes médailles

Qui pèsent sur nos cœurs comme le plus grand des froids

A y penser - ma raison déraille

Décédé au front si loin de son Ardèche natale

Pour des raisons qui sans doute lui échappaient pas mal

Une mort décidée par des dirigeants sanguinaires

Se moquant pas mal de remplir tous ces cimetières

Je leur en veux tellement

Et dans mon sang

Coule celui de l’homme mort à la guerre

C’est sûr l’enfer

Est bien sur terre

A cause de ces gens

Sans cœur

Semant la douleur

Pour des générations entières

Je rejette en bloc tous les discours de haine

Quels qu’ils soient

Car la haine n’attire que la haine

La guerre mon ami souviens-toi !

A été menée par ce genre de discours obscènes

Construis pour tes enfants un paradis

Et pas le terreau des guerres de demain

Apprends-leur que rien n’est plus précieux que la vie

Qu’elle est de la même importance

De la même appartenance

Quel que soit l’être humain

Delphine Borelly

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Que j'ai aimé grimper dans tes branches

Au son du vent qui se déhanche

Que j’ai aimé grimper jusqu’à ta cime

Ignorant tout du temps qui tout abime

Que j’étais légère, que j’étais habile

Des cerises à cheval sur mes oreilles

Que j’étais insouciante, que j’étais indocile

À cueillir dans tes fruits tout ce soleil

De toi ne reste que de la terre

Et sur la butte un rayon de lumière

De toi ne reste que mon enfance

Et le souvenir de ton inénarrable élégance

Delphine Borelly

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Tout ce que l'on peut cacher derrière un sourire

Fait de nous des joyeux quand on ne sait que souffrir

Ces chagrins qui nous guident vers les rives des solitudes

Ces absences dont la présence est la seule certitude

Il y a tous ces deuils qu’on n'a jamais faits

Et ces douleurs qui nous viennent de l'enfance

Quand on sourit c’est que notre cœur refait

Les nœuds en nous qui en masquent les béances

Mais en nous se cache un bonheur inaltérable

Celui de partager du temps avec nos semblables

Parce qu'après tout on n’a que cela à offrir

Tout l'amour qui se cache…    … derrière nos sourires 

Delphine Borelly

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